Soirée biodiversité : pourquoi et comment favoriser simplement la biodiversité dans son jardin ou son balcon ?
Soirée biodiversité : pourquoi et comment favoriser simplement la biodiversité dans son jardin ou son balcon ?
L’association « Les explorateurs des possibles » a réalisé une excellente présentation à Cugnaux le 09/03/2020 devant 45 cugnalai.se.s. Tout le monde a un rôle à jouer pour développer la biodiversité. C’est facile, sans effort et ça demande très peu de temps.
La biodiversité en quelques mots
La biodiversité concerne toutes les espèces vivantes, animales et végétales, visibles ou invisibles (car trop petites ou bien cachées).
Le mode de vie moderne nous a imprégnés de stéréotypes qui classent ces espèces dans des catégories :
les « désirables » pour leur aspect, leur goût, leur utilité.
les « indésirables » voire nuisibles car ravageurs ou considérés peu esthétiques.
les « sans intérêt » sans caractère spécifique.
Nous sommes ainsi habitués à ne prêter attention qu’à un nombre très limité d’espèces, principalement dans la catégorie des désirables. Or, cela ne représente qu’une toute petite portion des espèces en comparaison avec toutes celles qui peuvent exister dans notre entourage. Finalement, les indésirables ou les sans intérêt sont chassés du paysage par des moyens expéditifs (coupe, produits chimiques, chasse) afin de garder un environnement « propre ».
Cette façon de procéder :
uniformise et appauvrit notre environnement
le rend paradoxalement beaucoup plus vulnérable aux aléas climatiques, maladies et invasions par d’autres espèces.
est aussi consommatrice d’énergie (tondre, tailler, broyer, labourer, ….) et elle est donc une source de pollution de l’air et sonore.
Les bénéfices de la biodiversité
Tout d’abord, développer la biodiversité permet d’enrichir et de rendre plus fort notre environnement vivant en se passant de produits chimiques et en limitant notre consommation d’énergie. En prime, cela permet aussi de développer nos cinq sens en profitant des très nombreuses espèces à proximité, quelle que soit la saison. Voici pourquoi. La propagation des espèces invasives (végétales, animales, virales …) est limitée grâce à la concurrence entre les espèces et donc grâce aux prédateurs déjà installés. Un exemple familier concerne les pucerons. Ceux-ci ne pourront pas envahir tout le jardin si ces prédateurs sont suffisamment nombreux (coccinelle adulte ou en larve, larve de chrysope et de syrphe, …). Or, pour faire venir ces prédateurs très voraces, il faut garder un minimum de pucerons dans le jardin. Il n’est donc pas souhaitable de les éliminer à leur première apparition, même avec des méthodes biologiques. En revanche, le moustique tigre a trouvé chez nous des conditions propices à son développement et encore peu de prédateurs le dérangent, si ce n’est quelques chauves-souris. C’est même plutôt lui qui nous chasse et qui gâche nos apéros en terrasse. Il est possible de le piéger avec des pièges sélectifs à un prix raisonnable qui n’attirent pas les autres insectes.
Plus les espèces de végétaux sont nombreuses, plus la variété d’insectes est grande et plus il y a d’oiseaux, de lézards, de grenouilles, de hérissons, d’écureuils …. La présence des escargots et des limaces s’en trouve régulée car les animaux mangeurs d’escargots (hérisson, grive, …) régulent la population. Pour le plus grand bonheur du jardinier. De la même façon, la vie souterraine qui représente une grande partie de la vie sur terre est favorisée par la diversité des plantes via leurs racines, leur feuillage et leurs fruits. Le sol s’en trouve enrichi en engrais naturel via les vers de terre et les mycorhizes ce qui permet aux plantes de croître plus rapidement.
Développer la biodiversité
Ce foisonnement de vie ne peut se développer que si nous le laissons faire. Tout d’abord, l‘intervention humaine est à éviter autant que possible pour ne pas faire fuir la biodiversité. Certains oiseaux n’apprécient pas la coupe des haies, surtout lors de la nidification (merles, pouillots, … ). De plus, les insectes pollinisateurs ne peuvent pas se nourrir de gazon ni de haies de cyprès taillés au cordeau. Les hérissons ont besoin de feuilles mortes pour se cacher. Quant aux insectes, ils ont besoin de bois mort pour se cacher et se reproduire (ou d’un petit hôtel à insectes).
Nous pouvons donner un coup de pouce au développement de la biodiversité en favorisant les plantes locales qui vont démultiplier la variété d’espèces accueillies. Par exemple, certains arbres comme les chênes pédonculés attirent beaucoup plus de diversité que d’autres espèces d’arbres. Par exemple les chênes d’Amérique au feuillage rougeoyant en automne hébergent beaucoup moins de diversité. Côté arbustes, nous pouvons citer l’arbousier, l’amélanchier, le feijoa, le cornouiller sanguin. Enfin les plantes comme la consoude ou la phacélie sont très mellifères et peuvent en plus servir d’engrais naturel. Le principe le plus efficace est de laisser faire la nature et c’est plutôt reposant et agréable à regarder vivre. Le ballet des insectes et des oiseaux nous offre un spectacle sans égal tant les mouvements, les couleurs, les sons et les odeurs qui s’y mêlent sont remarquables et apaisants.
Cerise sur le gâteau, de nombreuses plantes sont comestibles, certaines sont vraiment excellentes, d’autres ont des vertus médicinales reconnues voire des utilités insoupçonnées. Le lierre peut en effet servir pour faire de la lessive grâce à la présence de saponine qui est un très bon détergent. La biodiversité, c’est donc la vie sous toutes ses formes pour notre plus grand plaisir et sans effort. Elle nous nourrit, nous guérit et nous enchante. Comment pourrions-nous raisonnablement nous en passer ? Pour finir, n’oubliez pas d’adhérer à l’association ou de nous contacter si vous avez besoin de plus d’information. Crédits photos : Arbre photo créé par bearfotos – fr.freepik.com Arbre photo créé par jcomp – fr.freepik.com Été photo créé par montypeter – fr.freepik.com Fond photo créé par freepik – fr.freepik.com Fond photo créé par kaboompics – fr.freepik.com
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